Partis très tôt de Saint-Jean de Luz, on a fini

    Partis très tôt de Saint-Jean de Luz, on a fini par arriver à San-Sebastian vers 11h. J'ai pris un café solo au comptoir d'un petit bistrot, pensant bien à préciser "solo" parce que sinon on écope d'un café au lait. Les espagnols adorent le café au lait. Le patron m'a proposé une écuelle d'eau pour Vic et elle a lapé toute l'eau en un temps record avec sa discrétion et sa distinction habituelle ce qui a fait s'esclaffer les clients autour.

    On a mis le cap vers la cathédrale, dans le centre ville, sur la place très animée, avec des milliers de pigeons. J'ai été obligé de faire la leçon à Vic pour qu'elle ne leur courre pas après. Je l'ai trouvée fort raisonnable. J'ai sorti ma guitare et chanté quelques complaintes irlandaises. En deux heures, j'ai gagné une dizaine d'euros aussitôt réinvestis dans un petit resto. Après une courte sieste dans un jardin public, on a repris la route. C'est toujours la galère pour sortir d'une ville et au bout de plusieurs kilomètres de grandes artères et de quatre voies où les voitures passaient en trombe, j'ai senti ma fichue mélancolie me revenir. Pourquoi toujours me rejeter sur les routes ? A quoi tout cela pouvait-il bien rimer ?